Face au choc de l'hospitalisation
Pendant les vacances d'été, en début de semaine, je préparais une ratatouille chez mes parents pour le diné. En découpant des légumes, mon téléphone s'est mis à sonner. C'était la mère de ma copine... Étrange, car elle m'appelle rarement. J'apprends que ma copine a fait un malaise et qu'elle est en service de réanimation en comma artificiel le temps de trouver ce qu'elle a et de la soigner. La mère de Tina n'est pas rentrée dans les détails pour ne pas m'inquiéter, j'ai donc pris l'information à la légère en me disant que dans deux semaines, tout serait réglé.
Des informations toujours très floues, sont arrivées au compte-gouttes, jour après jour, jusqu'à la fin de la semaine où, enfin, une bonne nouvelle tomba : ils ont sorti Tina du coma !!! J'ai immédiatement pris des billets de train pour Paris. À ce moment-là, je pensais très naïvement : "C'est bon, on va pouvoir reprendre une vie normale".
Une fois à Paris, j'ai rejoint la mère de ma copine et son compagnon au Buffalo Grill à côté de l'hôpital. Elle m'a enfin raconté l'intégralité des événements. Après une prise de sang, Tina ne se sentait pas bien et est allée voir sa voisine. Peu après, elle a fait un malaise. Les pompiers, venus dix minutes plus tard, ont remarqué que son cœur ne battait plus. Au bout de 45 minutes de massage cardiaque, ils ont réussi à la réanimer et l'ont immédiatement transportée à l'hôpital Henri Mondor, situé sur la ligne 8 à Créteil. Les médecins l'ont plongée en coma artificiel pour trouver un diagnostic le plus rapidement possible. Ils ont conclu qu'elle avait fait une embolie pulmonaire, c'est-à-dire que ses poumons étaient remplis de caillots sanguins, la cause était encore inconnue, mais il y avait une piste : sur les radios, une masse blanche se trouvait à coter de son cœur.
Après avoir fini le repas, il était temps de partir pour l'hôpital. Je n'avais pas mis les pieds dans une maison de santé depuis très longtemps, mais l'odeur aussi forte de produits médicaux ne s'oublie jamais. Pour accéder à la chambre, il fallait prendre un ascenseur, puis sonner à l'une des trois portes numérotées et attendre qu'un aide-soignant, souvent complètement débordé, réponde. Heureusement, la mère de ma copine était là pour me guider. On a dû attendre un petit moment avant de pouvoir entrer. Il y avait des canapés dans un état pitoyable, avec les dossiers inclinés à 135 degrés. Ils m'ont quand même bien aidé à supporter la pression de l'attente. Après plusieurs minutes qui m'ont paru une éternité, la porte s'est enfin ouverte. C'était le moment que j'attendais tant : voir Tina.